L'oeil des pros

Le métier de psychologue

Entretien avec Clémence Arbillot – Psychologue A.B.A.

Biographie

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Origin’ailes : Quand avez-vous su que vous vouliez devenir psychologue ?

Dès la fin du collège en 3ème, j’ai très rapidement su que je voulais étudier la psychologie et devenir psychologue. Je me suis donc naturellement dirigée vers cette voie après mon baccalauréat.


O. : Comment se sont déroulées vos études ?

J’ai étudié à l’université Paris Descartes.

J’y ai suivi une formation intégrative qui m’a permis notamment de découvrir l’approche comportementaliste ainsi que la prise en charge des enfants/ adolescents avec TSA.

Des options TSA étaient proposées dès ma fin de licence.
Cette université a d’ailleurs une licence professionnelle autisme permettant de former le personnel éducatif à la prise en charge d’enfants TSA.

J’ai obtenu un Master en psychologie clinique et psychopathologique.


O. : En quoi consiste votre travail de psychologue ?

Le travail de psychologue, tel qu’il est défini en milieu universitaire, est un travail de soutien et d’accompagnement qui sollicite des compétences d’écoute active et d’analyse.


O. : Pourquoi avoir choisi d’exercer dans le domaine de l’autisme ?

J’ai eu l’occasion de découvrir le domaine de l’autisme à travers mes cours mais également lors de mon stage en 3e année de licence où j’ai accompagné un jeune enfant en classe maternelle tous les matins.

C’est à l’issue de cette belle découverte que j’ai décidé de me spécialiser auprès de cette population.


O. : Comment définiriez-vous votre rôle dans l’accompagnement de la personne avec autisme et de sa famille ?

Un psychologue supervise le projet de l’enfant ou du jeune qu’il accompagne en définissant son projet éducatif individualisé (PEI) qui recense les différents objectifs de travail (autonomie, cognitif, socialisation etc.).

Il s’assure de la mise en application de ces objectifs via des stratégies éducatives spécifiques auprès de tous les acteurs du projet, à commencer par les parents, puis avec ses différents intervenants ( éducateurs, équipe pluridisciplinaire).

Le travail est ainsi double et passionnant ; à la fois de la supervision et de la coordination.

La sensibilisation et la compréhension des comportements du jeune sont également de gros enjeux.


O. : Quelles sont, selon vous, les difficultés au quotidien pour les familles ?

Une des principales difficultés, pour la famille, est de comprendre certains comportements de leur enfant, mais également de savoir comment en modifier certains ou en acquérir de nouveaux.


O. : Comment se déroule une journée type pour vous ?

Aucune journée ne se ressemble, c’est une des richesses de ce métier !

Nos modes d’interventions sont multiples : à l’école, au domicile et même parfois à distance.

Je peux me rendre à une école le matin, superviser une éducatrice, faire des séances de remédiation cognitive au domicile auprès d’un jeune l’après-midi et finir par une guidance parentale le soir.


O. : Pour vous, quelles sont les qualités requises pour exercer ?

Je dirais des qualités d’écoute, d’observation, de bienveillance, d’altruisme, d’empathie, une capacité permanente de remise en question et une solide formation en stratégies éducatives d’orientation comportementaliste !


O. : Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre métier ?

J’aime observer les progrès des jeunes accompagnés et les bénéfices qui en découlent pour sa famille et son entourage 🙂


O. : Quelles sont les difficultés dans la prise en charge de l’autisme ?

Malheureusement les principales difficultés ne proviennent pas des jeunes mais généralement des multiples freins et limites de l’environnement comme par exemple : des professionnels peu formés, une mauvaise compréhension des difficultés de l’enfant à l’école.


O. : Quelles sont, selon vous, les pré-requis pour débuter une prise en charge adaptée ?

  • Une évaluation des compétences de l’enfant
  • la définition d’un plan d’intervention spécifique avec des objectifs très précis
  • une explication des moyens utilisés à sa famille et aux autres professionnels qui interviennent dans le projet du jeune.

O. : Quelles sont vos recommandations dans le choix d’un professionnel ?

Pour moi, dans la mesure du possible, il est important de choisir un professionnel spécialisé en stratégie éducative d’orientation comportementale.


O. : Existe-t-il un profil type concerné par une prise en charge ?

Je ne pense pas. Pour moi, tous les profils peuvent être accompagnés pour autant que les professionnels soient formés aux différentes spécificités qu’ils peuvent présenter :

  • ABA,
  • TEACH,
  • communication alternative et augmentative,
  • caractéristiques sensorielles.

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