Autisme : Retour sur le film

"T'en fais pas, j'suis là !"

« T’en fais pas, j’suis là » : un juste regard sur la réalité de l’autisme et de sa prise en charge

Comme beaucoup vous avez peut-être vu hier ce film diffusé sur France 2.

Les occasions de parler de l’autisme dans les médias pour sensibiliser le grand public et faire bouger les lignes sont encore trop rares. Alors bravo ! Après « Hors Normes »,  proposé par Olivier Nakache et Eric Toledano l’année dernière, ce film est une nouvelle initiative qui mérite d’être soulignée.

Un grand merci à Samuel Le Bihan pour cette idée originale et à Pierre Isoard pour l’avoir réalisée.  

L’histoire raconte avec beaucoup d’émotions et de réalité le quotidien des familles qui vivent ce handicap avec ses particularités sensorielles et ses besoins spécifiques.

Comme l’a rappelé le professeur Frédérique Bonnet Briault lors du débat qui a suivi la projection du film, il n’y a pas une seule forme d’autisme. Chaque cas est particulier et doit faire l’objet de prises en charge adaptées.

C’est tout l’enjeu aujourd’hui, en débutant par des diagnostics précoces pour développer de nouvelles connexions neuronales le plus tôt possible et donner ainsi toutes les chances à l’enfant de gagner en autonomie.

Mais, ce qui nous a particulièrement plu, dans ce film, c’est aussi qu’il montre avec une grande justesse le métier d’éducateur spécialisé dont on parle rarement.

Ces intervenants formés aux différentes méthodes et approches comportementalistes, agissent souvent dans l’ombre avec beaucoup d’engagement et d’altruisme sans être vraiment reconnus à leur juste valeur.

Ils ont appris à s’adapter en permanence aux besoins de l’enfant, à faire face aux troubles du comportement, parfois violents et à guider les familles pour les aider à tenir le coup dans ce combat de tous les jours. Ils forcent notre admiration.

Pour les parents, la vie avec leur enfant avec autisme est une aventure humaine extrême à laquelle ils ne sont pas préparés. Après la découverte du handicap, parfois une phase de déni, l’annonce officielle du diagnostic, vient le temps des questionnements autour de la prise en charge à domicile ou en institution.

Et la scolarité est encore un autre sujet dont ce film se fait l’écho et qui nous mobilise particulièrement.

Des efforts sont visiblement faits par le gouvernement pour faciliter l’inclusion scolaire en rendant l’école inclusive pour tous à partir de 3 ans – 40 000 enfants autistes sont scolarisés en école ordinaire depuis le rentrée 2020 selon Claire Compagnon, déléguée interministériel à l’autisme.

Toutefois, il reste tant à faire pour sensibiliser le corps enseignant à ce handicap et ses spécificités.

Chez Origin’ailes notre raison d’être est de faciliter le quotidien des familles.

L’histoire de ce papa se débattant avec ses enjeux professionnels, le planning des rendez-vous, la coordination des nombreux intervenants pluridisciplinaires, est celle de nombreux parents avec lesquels nous échangeons régulièrement.

C’est justement pour répondre à toutes ces difficultés du quotidien que nous développons de nouveaux services dont une application mobile pour faciliter le suivi et la coordination de la prise en charge et des séances de sensibilisation en milieux scolaire et péri-scolaire.

Nous espérons que ce film sera suivi d’autres initiatives qui seront des pas supplémentaires pour une meilleure inclusion de l’autisme dans la société.

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